Peut-on réussir quand on a peur d’aller vers les autres ?

Comment vaincre sa peur d'aller vers les autres ?

Comment aller vers les autres et parler de soi pour développer son activité ? Comment vaincre sa timidité et croire en soi "quand on a pas le profil" ? Savoir parler de soi sans peur c'est savoir se vendre et plus vous oserez vous révéler, plus vous créerez le succès dont vous rêvez.

Si vous m’aviez connu il y a 4 ans, vous auriez sûrement été surprise. J’avais peur des gens. J’avais peur de me présenter à des inconnus, peur de téléphoner, peur de parler aux gens, j'étais trop timide, cela me coûtait d'aller vers les autre et je ressentais une appréhension au moment de rencontrer de nouvelles personnes et ça, même dans un cadre amical.

Peur de quoi ? Peur des gens, peur des autres... Je crois qu’à ce moment-là, je n’en avais aucune idée mais, aller vers les autres me demandait un effort qui, par moment, me semblait sur-humain.
Et pourtant, j’aime passer du temps avec mes amis, j’aime voir de nouvelles amitiés naitre, j’aime ce moment où l’on se découvre plein de points communs, où on échange, on partage.

Je ne comprenais pas pourquoi j’étais timide comme ça et je crois que j’en avais honte…

Alors bien évidemment, rapidement s’est posé la question fatidique :

avais-je vraiment le profil de l’entrepreneur ?

D’après les tests de personnalités …. non, pas du tout !

Je me suis donc demandée si j’allais vraiment pouvoir réussir à vivre de ce que j’aime.

On m’ a conseillé de travailler comme coach au sein d’une entreprise, de rejoindre un groupement de coachs, etc…. Bref, de faire tout le contraire de ce que mes tripes me disaient. Et pour une fois, c’est elles que j’ai écouté. Et heureusement !

Voici ce qui s’est passé :

1. J’ai cultivé en moi la confiance que « oui c’était possible ».

Quand j’étais enfant, on m’avait souvent dit que j’étais trop timide pour bien parler des langues étrangères…. et pourtant, j’ai travaillé et vécu à Dublin et à Milan.

Quand j’ai fini mes études, celui qui allait devenir plus tard mon conjoint, a eu une opportunité de travail à Casablanca pour 2 ans. Quand j’ai décidé de le suivre, on m’a dit que c’était stupide, que je ne trouverais jamais d’emploi correspondant à mes études là-bas. Et pourtant, j’ai décroché en 1 mois un poste à responsabilité dans une multinationale américaine.

Des exemples comme ça, j’en ai plein. Et ça m’ a permis de comprendre que dans la vie, ce qui est possible et ce qui ne l’est pas est vraiment relatif ! Le plus important est de croire en soi, même quand les circonstances paraissent défavorables.

Ne pas avoir le profil, ne pas rentrer dans une case, ne veut pas dire ne pas avoir de ressources !

Je retiens une maxime de ma carrière précédente : « si la porte est fermée, rentre par la fenêtre

Et vous, quelles portes fermées avez-vous acceptées ?

2. J’ai appris à mieux me connaitre pour dépasser ma peur

Un jour, j’ai décidé de ne plus me voir comme « à améliorer », « cassée » ou « à guérir ».

J’ai décidé que "telle que j’étais" était exactement ce dont j’avais besoin pour créer la vie que je voulais.

J’ai décidé d’accepter que j’étais timide, réservée, hypersensible et relativement introvertie. Et plus fort encore, j’ai décidé que c’était très bien comme ça ! J'ai décidé de ne plus avoir peur de parler de moi.

J’ai compris que j’avais besoin de temps seule et dans le calme pour me ressourcer, que j’étais plus à l’aise dans des relations individuelles que dans un groupe, que trop d’agitations et de stimulations m’empêchaient d’être créative.

Mais j’ai aussi réalisé que j’étais capable d’écouter, d’écouter vraiment, que je pouvais me « relier » à l’autre pour mieux le comprendre, que j'étais pleine d'énergie et d'idées dans les environnements calmes et épurés.

Si vous vous reconnaissez dans cette description, je vous invite à lire l’excellent livre de Susan Cain : La Force des discrets.

3. J’ai assumé ouvertement mon caractère

Petit à petit, j’ai osé de plus en plus dévoiler ce que tout le monde voyait mais que je m’évertuais à cacher (mon côté timide, introvertie). J’ai arrêté de porter des masques car j'ai pris conscience que mes peurs étaient des atouts.

Quand je me sens stressée ou hors de ma zone de confort, je le dis.
Je choisis avec soin les stratégies que je mets en place pour mon activité. Je ne me sens plus obligée de faire comme tout le monde pour que ça marche.
Je sais refuser poliment les opportunités qui me déplaisent sans me flageller par la suite 😉

J’ai appris qu’on créé nous-même notre succès.

Si aujourd’hui, vous n’avez pas suffisamment de clients et si vous vous sentez en difficulté, ce n’est pas parce que vous n’avez pas le profil ou que quelque chose ne tourne pas rond.
Comme moi, vous avez tout ce qu’il faut pour que ça marche mais vous avez besoin de retrouver cette confiance et surtout d’identifier cette part de vous que vous mettez de côté pour tenter de ressembler aux modèles qu’on nous propose.

Il n’y a qu’une seule chose qui puisse vous faire échouer : c’est de croire que vous devez être une autre pour réussir !