Perdez-vous des clients à cause du syndrome du sauveur ?
Aujourd’hui, je viens vous parler du syndrome du sauveur et de l'impact qu'il peut avoir sur vos ventes quand il se traduit dans votre marketing.
Pour celles et ceux qui préfèrent lire :
Le Syndrome du sauveur - si vous êtes dans l’accompagnement, la formation, j’imagine que vous savez déjà ce que c’est – c'est cette sensation, ce besoin de se rendre toujours disponible pour aider les autres, pour les « sauver », en quelque sorte. C'est aussi la croyance qu’on doit donner tout ce qu’on a pour réussir et aider ses clients à se transformer.
Ce syndrome, poussé à l’extrême, est bien évidemment néfaste en accompagnement mais ce qu’on sait moins, c’est qu'il a, également, un impact sur votre marketing.
Vous l’avez peut-être travaillé en accompagnement, mais l’avez-vous travaillé aussi dans vos communications ?
Si ce n’est pas le cas, ça va avoir impact sur votre capacité à attirer des clients, et je vais vous expliquer pourquoi avec trois exemples concrets.
Là encore, j’attire votre attention sur le fait que c’est quelque chose qu’on peut faire très facilement, sans s’en rendre compte, il n’y a pas de jugement à avoir bien sûr, tout simplement, on en prend conscience, on change, on passe à autre chose et voilà !
Cas n°1 - Vous passez beaucoup de temps à "distribuer"
La première chose pour identifier si vous avez ce Syndrome du sauveur dans votre marketing est de voir si vous passez beaucoup de temps à distribuer des astuces, des conseils, des petits « tips », des petites infos, etc ; si vous êtes dans cette optique de « donner, donner, donner, donner ». Bien sûr, on est dans l’ère du contenu gratuit et c’est important de donner... mais pas tout et n'importe quoi. On doit donner notre énergie, notre message, mais pas des conseils pratiques, infos, astuces en continu.
Pourquoi ?
Que va-t-il se passer si vous distribuez non-stop des conseils à votre communauté ? Imaginons que vous avez l'habitude de répondre à des questions hyper précises du type « Qu’est-ce que tu penses de mon site web ? » ou « J’aimerais perdre 5 kilos mais j’ai tel problème, qu’est-ce que tu me conseillerais de faire ? » ou « J’ai telle situation, j’essaie de mettre en pratique telle chose mais ça n’a pas marché, qu’est-ce que je pourrais faire ? » etc.
Sans vous en rendre compte, vous allez être perçue comme la « bonne copine ». C’est-à-dire plus vraiment comme l’accompagnante, ou l’experte vers qui on va se tourner pour progresser, pour atteindre la transformation qu’on recherche, mais tout simplement comme la bonne copine, celle qui a toujours un truc, une astuce à distribuer, à donner ; et vous allez ainsi attirer des gens qui sont consommateurs de ces trucs et astuces, et pas forcément des personnes qui ont envie de générer une véritable transformation.
Alors je sais qu’on dit toujours « oui mais Nathalie, regarde il y a plein de monde qui partage les 5 conseils pour, les 6 astuces pour… », et c’est vrai que ça fonctionne, mais si c’est 80% de votre marketing, alors ça ne vous amène pas les résultats que vous souhaitez. Dites-moi dans les commentaires ce que vous en pensez, mais il y a fort à parier que ce soit le cas.
Deuxième chose par rapport à ça, si vous vous percevez effectivement dans cette notion de « je distribue trop de conseils », c’est de revenir en arrière et de faire le point sur votre message, sur ce que vous êtes vraiment là pour transmettre, sur ce que vous avez vraiment envie de dire à vos clients, sur ce qui les intéresse, sur les problèmes de fond.
Alors oui, c’est moins glamour, oui ça amène peut-être moins de likes, et moins d’abonnés en tout cas au départ, mais je peux vous assurer que c’est bien plus efficace dans le temps et pour avoir des clients régulièrement. Contrairement à ce que les réseaux vont vous faire croire - et les personnes qui n’ont pas vraiment créé de succès sur internet mais qui se font le relais de ce même style de conseils – on n’est pas dans une course à l’abonné.
Ça c’est le travail de Youtube, de Facebook, d’Instagram… eux sont dans une course à l’abonné, pas nous. Nous on est dans une recherche d’échange, dans une création de lien avec notre communauté. C’est là que se fait la différence, et c’est pour ça que vous devez vous positionner, non pas comme celle qui distribue des conseils, non pas comme la bonne copine, mais comme l’experte, et donc leur parler davantage des problèmes de fond et des problématiques qu’ils ont, et pourquoi ils les ont.
Cas n°2 - Vous êtes trop disponible
La deuxième chose, c’est d'être trop disponible.
Si vous êtes trop facilement disponible, trop accessible, si vous répondez à toutes les sollicitations, si vous acceptez tous les rendez-vous par peur de manquer des opportunités, vous allez obtenir l'effet inverse.
Donc là aussi, faites attention ; vous n’êtes pas obligée de dire oui à tout, vous n’êtes pas obligée de répondre à tout – je ne réponds pas oui, loin de là, à toutes les sollicitations que je peux recevoir du style « Nathalie, est-ce qu’on peut se parler 2 minutes ? J’aimerais te téléphoner pour que tu me donnes ton avis sur ça… » J'ai arrêté tout ça il y a très longtemps maintenant. L’idée que je veux vous transmettre, c’est qu’on peut être présent sur les réseaux sociaux en transmettant son message, sans pour autant transmettre l’info qu’on est 100% disponible, et qu’on peut nous contacter à tout moment pour nous poser des questions, et tout ça dans un contexte de gratuit.
Donc ça aussi c’est un point important, et c’est quelque chose sur lequel j’aimerais insister. Si vous êtes trop disponible partout pour tout le monde, vous ne pouvez pas vous développer de manière éthique et juste pour vous. Il faut savoir dire non, il faut savoir canaliser pour que ça fonctionne, et pour ne pas vous tuer à la tâche, tout simplement.
Cas n°3 - Vous projetez sur vos clients
Le troisième point est le fait de projeter certaines situations sur vos clients. Par exemple, « oui mais les pauvres, ils n’ont pas d’argent », ou « ils n’ont pas le temps, ils ne peuvent pas ». Donc on va projeter sans s’en rendre compte des croyances limitantes sur nos clients.
L’idée – et je vais utiliser un terme anglais que j’aime beaucoup – c’est l’Empowerment.
C’est de se dire, vos futurs prospects s’ils veulent, ils peuvent. Vous voulez être dans cette énergie, quand vous communiquez avec eux. Une énergie où c’est possible pour eux, où ils peuvent réussir, ils peuvent trouver les moyens, ils peuvent s’en sortir, ils peuvent changer leurs croyances…
On a toutes vécu je pense des choses difficiles, on a toutes vécu des périodes avec moins d’argent voire peu, on a toutes vécu des problèmes familiaux, des problèmes de santé, etc… dans certains cas, je ne dis pas que ce sont des excuses. Il y a effectivement des moments dans nos vies où on traverse des choses difficiles. Mais ce n’est pas votre rôle, dans votre communication, de projeter ces difficultés sur vos clients, et de partir du postulat que parce qu’ils sont débutants, ils n’ont pas d’argent. Ou parce qu’ils ne sont pas alignés sur telle façon de penser, forcément ils ne pourront pas mettre en pratique telle chose. Ou que la spiritualité va leur faire peur.
L’idée, au contraire, est d’élever votre communauté à travers votre communication – voilà à quoi sert votre communication. Elle sert à inspirer, à transmettre votre message.
En rendant à vos prospects leur responsabilité, vous allez attirer des gens qui veulent vraiment changer, ou qui veulent vraiment apporter une transformation, qui veulent vraiment obtenir les choses après lesquels ils courent. Et ça, c’est un autre type de client. Et ce sont aussi ces clients, qu’on appelle les « bons clients », les clients justes pour vous, c’est-à-dire ceux qui répondent positivement à l’énergie que vous renvoyez.
Voilà les trois points que je voulais partager avec vous. Si vous voulez en savoir plus, téléchargez la fiche gratuite « 3 leviers pour attirer des clients qui veulent et peuvent payer » ; vous y trouverez d’autres informations sur ce sujet. Je serais ravie de lire vos commentaires, si vous souhaitez en savoir plus, avoir d’autres infos sur les vidéos que je peux partager, abonnez-vous à la chaîne, et je vous dis à très bientôt !
Ludivine
Merci Nathalie pour cette vidéo qui tombe à pic dans ma situation.
3 ans d'activité et je vis avec ce syndrome du sauveur depuis le démarrage.
Ce besoin irrépressible de répondre à quelqu'un qui se pose telle ou telle question ou qui a entendu telle chose, c'est tout moi.
Comme si, si je ne répond pas, la personne va penser que je ne suis pas à la hauteur pour l'aider, que je ne connais pas mon travail. C'est comme cela que je décrirais ce besoin de répondre et de ne pas laisser les gens sans réponse.
Maintenant que ça a été posé ici, je vais faire davantage attention et me contenir. Essayer de reformuler leurs problématique pour leur montrer que j'ai entendu et compris ce qu'ils vivent et que s'ils le souhaitent, je peux les aider en accompagnement individuel.
Non ce n'est pas parce que je ne donne pas la solution gratuitement dans la foulée que je suis une mauvaise professionnelle ou que je ne sais pas quoi répondre.
Nouveau challenge, je penserais à prendre du recul dès que la situation se reproduit et ferais de mon mieux pour rester à ma place d'accompagnante et non de bonne copine.
Encore merci Nathalie 🙂
Nathalie Antonio Giraud
Tout à fait ! L'alignement peut beaucoup aider dans cette démarche.